Avec l'aide de son associé, Michael Hascher, et de toute une équipe de concepteurs et de mécaniciens d'usinage, il s'est alors attelé à la réalisation de ce projet, pour lequel il a dû surmonter trois grands obstacles.
Premièrement, les doutes qu'avaient les experts en aérospatial quant à la faisabilité de la fabrication se sont avérés : il a donc fallu commencer par retravailler la conception pour que les composants puissent être fraisés. "Les parois sont toujours très fines car en ingénierie spatiale chaque gramme compte", explique Andreas Flieher. Cela paraît d'autant plus évident lorsque l'on considère les coûts d'expédition sur la Lune qui commencent à 800 000 euros le kilogramme.
Deuxièmement, le délai de fabrication de deux mois était extrêmement serré. A ce sujet, rien de nouveau sous la lune si l'on repense à l'énorme pression à laquelle la NASA avait été soumise suite à l'annonce de 1962 du président John F. Kennedy, qui voulait alors envoyer un Homme sur la Lune d'ici la fin de la décennie.
Troisièmement, il a fallu venir à bout des temps de fabrication extrêmement longs, pouvant atteindre jusqu'à 14 heures, compte tenu des ressources disponibles, alors que les carnets de commandes étaient pleins. "La seule manière d'y arriver était de travailler la nuit et les week-ends, en exploitant notre capacité d'automatisation", affirme Andreas Flieher. "Cela impliquait donc de compter sur notre robot manipulateur, pour placer les pièces, et sur StateMonitor de HEIDENHAIN, pour nous informer activement de l'état des machines."